Olivier Rolin, né le 17 mai 1947 à Boulogne-Billancourt, est un écrivain français, lauréat notamment du prix Femina en 1994 pour Port-Soudan. Olivier Rolin passe son enfance au Sénégal. Il étudie ensuite au lycée Louis-le-Grand, à Paris, et à l'École normale supérieure. Il est diplômé en philosophie et en lettres. Membre dirigeant de l'organisation maoïste Gauche prolétarienne (GP), il est engagé dans la «branche militaire» de la Nouvelle résistance populaire (NRP). La GP refuse pourtant le passage à l'acte qu'aurait constitué une action violente et la NRP, créée pour être le bras armé possible d'une lutte révolutionnaire, est restée pacifique jusqu'à l'autodissolution de la GP en 1973. Il n'en reste pas moins que Rolin a participé personnellement, voire organisé, des actions ultra-violentes telles que la tentative d'enlèvement de l'industriel Henri de Wendel. Dans le même temps, il collabore, en tant que pigiste, aux journaux Libération et Le Nouvel Observateur. À la fin des années 1970, il devient éditeur pour les éditions du Seuil. Son œuvre est inspirée par Mai 68 et la Gauche prolétarienne, les aventures romanesques au Soudan, ainsi que par ses nombreux voyages, en particulier en Russie. Il a obtenu le prix Femina pour Port-Soudan en 1994, le prix France Culture pour Tigre en papier en 2003 et le prix du Style pour Le Météorologue en 2014. Ce dernier roman conte le destin tragique d'Alexéï Féodossévitch Vangengheim, accusé en 1934 de crimes contre l'URSS, et dont la vie, les convictions et les pensées sont décrites et interprétées tout au long de son périple, depuis son poste de dirigeant du service hydro-météorologique unifié de l'URSS à sa mort dans une fosse commune au pied d'une colline en Karélie. Il reçoit en 2010 le grand prix de littérature Paul-Morand de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre. Ses œuvres complètes ont été publiées en deux volumes en 2011 et 2012 sous le titre générique Circus. Un important dossier lui a été consacré à l'été 2017 par la revue Europe. Il a écrit à trois reprises dans la revue Le Meilleur des mondes (un article sur l'assassinat d'Ilan Halimi, un autre intitulé «La métis du roman» et un troisième sur la Kolyma). En 2015, à la suite des attentats du 13 novembre 2015 en France, il publie dans Le Monde des livres une chronique pour répondre aux jihadistes. Il y affirme: «Le djihadisme est sans doute une maladie de l'islam, mais il entretient précisément avec cette religion le rapport incontestable qu'a une maladie au corps qu'elle dévore.» Il est le frère de l'écrivain Jean Rolin, qui fut aussi membre de la Gauche prolétarienne. Il a été le compagnon de Jane Birkin entre 1995 et 2000. Source: Article "Olivier Rolin" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.