Au tournant 1990 en Algérie, dans une atmosphère de fin d’époque marquée par la victoire des islamistes aux élections municipales, puis aux législatives interrompues de 1991, prélude à une décennie de violence particulièrement barbare, les Algériens vont faire l’expérience de l’islamisme radical, de sa volonté de régenter la vie publique comme privée et d’un quotidien d’attentats, d’assassinats, puis de massacres collectifs, qui feront 200.000 morts. La littérature et le cinéma se sont efforcés d’interroger et de témoigner de l’énorme trauma de cette période baptisée "décennie noire".